ANNE FONTAINE

C’est dans l’obscurité de la nuit, que je dépose mes armes. Je dispose devant vous, ce que j’ai de plus essentiel, ce que j’ai choisis pour la suite de ma vie.

Dans cet élan de lucidité, fugace, la lumière apparaît et je sais ce que je dois faire et comment le faire.
Je connais l’enseignement des bâtons, je sais la mesure de l’eau et du feu, et dans un certain équilibre je prends appui sur la terre.

Sur elle je déploie les graines de l’avenir qui porte la mémoire du meilleur pour le pire.
Dans cette étape en haut du sommet je porte un regard sur les plaines et je mets ma volonté dans l’œuvre cosmique et karmique de la forêt, celle qui détient les secrets du sauvage et de l’intuition.

Je mets devant vous les morceaux d’un puzzle remplis d’un pouvoir que seul l’esprit peut en définir l’étendue.
C’est donc à ce moment qu’il est judicieux de se connaître, d’accueillir l’héritage du savoir empirique de nos ancêtres et d’observer le rythme du vivant. Celui-là même qui résonne en nous et qui d’un brouillard épais fait naître les formes les plus diverses. Alors, soyons attentif. Soyons.