ANNE FONTAINE
LABORATOIRE "CUEILLIR"
Le laboratoire qui est proposé ici, est un espace d'échange et de recherche qui regroupe des propositions plastiques mais aussi des réflexions ou des questions autour d'un geste : la cueillette.
Partant du constat que chaque geste participe à l'épanouissement ou l'aliénation d'un territoire, la recherche permet de construire une réflexion sur nos choix sociétaux et sur notre perspective de vivre-ensemble.
Grâce à cet espace de réflexion et d'échange, nous pouvons croiser des domaines comme l'art, les sciences, l'architecture ou l'agriculture.
Plusieurs axes trouvent leur place dans ce laboratoire.
La recherche curatoriale
Écritures et pensées critiques
il s'agit d'échange et de constructions de la pensée au travers de discussion. Les discussions seront restituées de manière créative sous forme d'édition. J'invite différentes personnes, artistes, écrivains, et toutes personnes intéressées à s'inscrire dans cette démarche d'échanges et d'écriture.
Embrasser l'île, Embrasser le monde
Avec chaque artiste faisant partie du laboratoire, je propose un espace d'expression libre, écrite ou visuelle sur les thèmes qui nous intéressent ici : le paysage, les plantes endémiques, indigènes et exotiques, l'homme dans son rapport au monde végétal, la biodiversité, l'utilisation du végétal dans l'art, l'artisanat ou l'architecture, les sociétés de plantation (canne à sucre par exemple), l'utilisation des plantes pour une ouverture cosmique. Toute cette richesse de pensées et de faire(s) dans le but de comprendre mieux ces gestes qui nous ont amené là où nous sommes.
Pour mieux comprendre le laboratoire et voir comment s'articulent les mouvements dans la temporalité de la recherche, je vous propose de découvrir la rediffusion de la visioconférence du 10 juillet 2021 à La Box qui présente une étape de travail et le laboratoire Cueillir. Cette présentation s'intitule J'ai brûlé ma maison.
Comment est née l'idée du laboratoire "Cueillir" ?
En 2016, je m’engage sur un axe de recherche et d’étude du jardin. Partant du mien, je le «déplie» à souhait afin d’en extraire un maximum de connaissance. La contemplation de la nature m’a permis d’ouvrir de nouveaux espaces de création.
En 2017, je débute un corpus d’oeuvres intitulé «Révolution silencieuse». M'attarder sur le monde végétal qui m’entoure et comprendre la corrélation entre notre activité humaine et la manière dont se construit nos paysages, me donne matière à ma recherche plastique et m'inscrit dans une pratique qui mélange art et science (particulièrement la botanique).
En 2018, je suis sélectionnée par le Département Réunion pour participer au dispositif «Patrimoine et création», sur le site de Mascarin, Jardin botanique de La Réunion. Une restitution de l’ensemble du travail s’articule alors autour du geste de la cueillette.
Trois points importants introduisent ma note d’intention :
- Déplier une parcelle du jardin
- Observer et étudier les plantes dites «envahissantes»
- Réviser la notion de «propreté» dans un jardin dans le but de poser la question : Quel paysage pour quelle société ?
«Cueillir» devient le titre de ce nouveau corpus d’œuvres réalisé pendant la résidence.
Découvrez l'ensemble des œuvres réalisées pendant cette résidence.
Comment y participer ?
Le laboratoire est en cours. Toutes les contributions font l'objet d'un échange, d'une rencontre, d'une discussion dans cet espace expérimental. Par la suite elles peuvent être publiées sur ce site ou diffusées dans des espaces partenaires tel que La Box (Espace de recherche et de création en art contemporain).
Pour y participer merci de me contacter.